Chiffre d’Affaires 2001 : 12,2 milliards d’euros (+5%)

LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton, leader mondial des produits de luxe, a réalisé un chiffre d’affaires record de 12,2 milliards d’euros en 2001, en hausse de 5 % par rapport à l’exercice 2000. Faisant suite à une croissance de 35 % en 2000, cette performance est d’autant plus remarquable qu’elle s’inscrit dans un environnement économique et politique particulièrement difficile. Au cours du quatrième trimestre, le chiffre d’affaires a enregistré une baisse de 4 %, conséquence du brusque ralentissement des voyages internationaux provoqué par les attentats du 11 septembre et de la faiblesse du yen. Des signes d’amélioration se sont cependant progressivement manifestés au cours de ce dernier trimestre : en octobre les ventes étaient en baisse de 6 %, ramenée à 5 % en novembre, et en décembre 2001, le record de ventes enregistré l’année précédente a été égalé. Contrairement aux activités liées au tourisme, les ventes locales aux Etats-Unis, en Europe de l’Ouest et au Japon ont poursuivi leur croissance. Commentant ces résultats, Toni Belloni, Directeur général du Groupe, a déclaré : “En 2001, LVMH a renforcé ses positions dans un contexte économique peu porteur. Malgré le ralentissement des voyages internationaux qui a affecté l’ensemble des marchés du luxe au quatrième trimestre, la performance réalisée confirme la justesse de notre stratégie : une fois de plus le portefeuille exceptionnel de marques stars que nous rassemblons se révèle un atout unique pour nous renforcer en temps de crise et gagner des parts de marché. Les meilleures illustrations en sont les progressions de Louis Vuitton, Hennessy et Parfums Christian Dior, réalisées grâce à l’innovation permanente et à la qualité exceptionnelle de nos produits, plébiscités par nos clients.” L’année 2001 illustre également l’efficacité de l’esprit d’entreprise qui anime nos équipes. Nous nous sommes rapidement adaptés à l’évolution de l’environnement et nous avons maintenu la compétitivité de nos marques. Cette réussite conforte notre confiance dans le talent de nos managers et la force de nos marques, qui vont nous permettre de renforcer notre leadership sur le marché mondial du luxe “. Par activité, l’évolution est la suivante :

4ème trimestre :

En millions d'euros 2001 2000 Evolution
Vins & Spiritueux 822 896 - 8 %
Mode & Maroquinerie 966 918 + 5 %
Parfums & Cosmétiques 668 673 - 1 %
Distribution sélective 899 1 013 - 11 %
Montres & Joaillerie 150 187 - 20 %
Autres activités 33 2 na

Année :

En millions d'euros 2001 2000 Evolution
Vins & Spiritueux 2 232 2 336 - 4 %
Mode & Maroquinerie 3 613 3 202 + 13 %
Parfums & Cosmétiques 2 231 2 072 + 8 %
Distribution sélective 3 461 3 287 + 5 %
Montres et Joaillerie 539 614 - 12 %
Autres activités 124 70 na

Vins et Spiritueux : amélioration du niveau des stocks de la distribution Le chiffre d’affaires du groupe Vins et Spiritueux s’est établi à 2,2 milliards d’euros, en retrait de 4 % par rapport à l’année 2000. Les ventes en volume de Champagne ont enregistré une baisse de 7 % dans un contexte de réduction progressive des stocks de la distribution dans les régions clés des Etats-Unis. Le retour à la normale observé en fin d’année permet de prévoir une progression des volumes en 2002. Au cours du quatrième trimestre, les ventes de vins tranquilles ont été affectées par la crise survenue en Argentine. Les ventes en volume de Cognac ont augmenté de 6 % par rapport à l’année 2000 grâce à la forte performance de Hennessy aux Etats-Unis qui a compensé la poursuite de la baisse des ventes au Japon. Le potentiel des marchés émergents, tels que l’Europe de l’Est, la Corée et la Chine, et le niveau satisfaisant des stocks au mois de décembre sont des facteurs très encourageants pour l’évolution de cette activité.   Mode et Maroquinerie : forte demande locale Le groupe Mode et Maroquinerie a atteint un chiffre d’affaires record de 3,6 milliards d’euros, en hausse de 13 % par rapport à l’année 2000. Cette performance est particulièrement remarquable dans une conjoncture difficile et compte tenu de la forte croissance de 40 % enregistrée l’année précédente. Louis Vuitton a de nouveau démontré son succès exceptionnel auprès de ses clients en réalisant une croissance de 9 % (dont 10% sur le mois de décembre). Les contraintes de production qui avaient limité la progression dans la première partie de l’année sont en voie de résorption grâce à la mise en service de nouvelles capacités de fabrication. Louis Vuitton a bénéficié d’une forte demande locale, notamment au Japon et en Europe et aux USA. Cet engouement est dû aux nouveaux produits crées par Marc Jacobs, et au maintien d’un niveau inégalé de qualité pour chaque produit Vuitton. Chacune des autres marques de mode et maroquinerie a connu une hausse de ses ventes. LVMH a pris le contrôle au cours de l’année 2001 des sociétés Fendi et Donna Karan. Ces deux marques renforcent les positions du Groupe et son potentiel de croissance dans un métier clé.   Parfums et Cosmétiques : succès créatif et croissance soutenue Le groupe d’activités Parfums et Cosmétiques a atteint un chiffre d’affaires de 2,2 milliards d’euros, réalisant de nouveau en 2001 une croissance de 8 % alors que le marché mondial n’augmentait que d’environ 3%. Cette performance est due au succès créatif des nouveaux produits de nos grandes marques : Christian Dior avec J’Adore, Higher et Addict, Kenzo avec Flower. Il reflète également les lancements réussis des parfums de Michaël Kors et Marc Jacobs aux Etats-Unis et le développement de BeneFit et Bliss. Les investissements publicitaires ont été maintenus afin d’assurer la poursuite d’une forte performance en 2002 pour la quatrième année consécutive.   Distribution sélective : recherche d’une croissance profitable Le chiffre d’affaires du groupe Distribution sélective s’est élevé à 3,5 milliards d’euros, en hausse de 5 % par rapport à l’année 2000. Les ventes de Sephora, se sont accrues de 21 % sur l’ensemble de l’année 2001. En 2001, l’enseigne a stratégiquement mis fin à ses implantations les moins profitables au Japon et en Allemagne afin de concentrer ses efforts sur les marchés où elle bénéficie des meilleures opportunités de développement. Les ventes de DFS ont baissé de 10 % sur l’ensemble de l’année et de 33 % sur le seul dernier trimestre à la suite du ralentissement soudain du tourisme et de la faiblesse du yen. Face aux incertitudes sur la reprise du tourisme et l’évolution du yen, des mesures énergiques ont été prises afin d’adapter l’activité à la conjoncture.   Montres et Joaillerie : des bases solides pour la croissance future Les ventes du groupe Montres et Joaillerie s’établissent à 0,5 milliard d’euros, en recul de 12 % par rapport à l’année 2000. Cette baisse s’explique pour l’essentiel par la décision stratégique d’arrêter la production et la commercialisation pour le compte de marques extérieures au groupe. Le chiffre d’affaires des marques de LVMH s’est élevé à 517 millions d’euros, stable par rapport à l’année précédente. Nos marques ont progressé dans toutes les zones géographiques, à l’exception des Etats-Unis. La réorganisation du groupe d’activités et de son réseau de distribution international opérée en 2001, confortée par l’optimisation des stratégies de chaque marque, constitue une base solide pour la croissance future.   Le résultat opérationnel estimé en 2001 de LVMH s’établit à 1.560 milliards d’euros. Cette évolution est due essentiellement à l’impact des événements de septembre sur le marché du luxe, avec le ralentissement brutal et instantané des voyages qui s’en est suivi ; la baisse du yen et la crise Argentine ont accentué encore cette tendance. Perspectives L’environnement économique devrait rester difficile au cours du premier semestre 2002. Comme durant les crises précédentes, LVMH maintient sa stratégie à long terme. Le Groupe concentrera ses investissements sur le développement de ses marques stars, tout en accentuant les efforts de productivité. La croissance organique et la consolidation de nouvelles marques majeures, telles que Donna Karan et Fendi, seront les vecteurs de la progression des ventes et de gains de part de marché. Le résultat opérationnel du groupe LVMH devrait rebondir sensiblement en 2002.